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Plus de 4 personnes âgées sur 10 envisagent l’avenir de manière négative

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La peur de vieillir est bien ancrée dans l’esprit des plus de 60 ans qui n’ont pas besoin d’aide. Une enquête d’Indiville, commandée par la Fondation Roi Baudouin et réalisée en collaboration avec Bpact, montre que plus de 40 % des personnes âgées envisagent l’avenir avec sérénité. Le spectre de la solitude et des maisons de repos est particulièrement présent.

Une vision plus négative que lors de la crise due au coronavirus

L’enquête a été menée à la fin de l’année 2022 et examine la corrélation entre les opinions sur la vieillesse et des facteurs tels que l’existence d’un filet de sécurité sociale. Des baromètres similaires ont également été réalisés en 2017 et 2020. Selon les chiffres de 2022, 59 % des plus de 60 ans ont une vision positive de l’avenir. Pour 41 % d’entre eux, il est plutôt négatif.

Ce dernier pourcentage, en particulier, a connu une augmentation ces dernières années. En 2017, seuls 32 % des personnes interrogées avaient une attitude négative à l’égard du vieillissement. Selon Jurgen Minnebo d’Indiville, une tendance se dessine clairement. « Bien sûr, nous devons tenir compte du fait que les deux dernières enquêtes ont eu lieu à une époque très difficile. La crise de la COVID-19 et la crise de l’énergie qui s’en est suivie ont évidemment eu un effet. Des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de comprendre pour quelle raison les personnes âgées ont une vision plus négative de l’avenir. »

Heureux malgré les soucis

Les personnes âgées ont de nombreuses préoccupations. L’inflation (55 %), des soins médicaux abordables (45 %) et la situation financière actuelle (30 %) sont les principales sources d’inquiétude financière. En outre, 30 % des plus de 60 ans déclarent avoir du mal à joindre les deux bouts et seulement 36 % pensent qu’ils sont suffisamment préparés financièrement pour vivre longtemps. 1 personne âgée sur 5 ne peut partager ses inquiétudes avec personne et plus de la moitié (52 %) pense ne pouvoir compter sur personne (9 %) ou au maximum sur 2 personnes (43 %) en cas de problème de santé. Des chiffres frappants. Ainsi, bien que les plus de 60 ans aient tendance à envisager l’avenir de manière plus négative, ils sont heureux. Sur une échelle de 10, les Belges de 60 ans et plus se donnent une note de 7,3 pour le bonheur, et ce chiffre est stable.

Le spectre de la solitude

Pendant la crise sanitaire, les personnes âgées étaient plus seules. Heureusement, ce chiffre est retombé au niveau de 2017. Toutefois, l’isolement social reste élevé. « La moitié des personnes âgées déclarent encore se sentir seules de temps à autre. Et nous devons lutter contre cela. D’où l’importance d’un filet de sécurité sociale. Car plus celui-ci est important, moins nous sommes négatifs face au vieillissement, plus nous sommes heureux et mieux nous sommes préparés à l’avenir », déclare Jurgen Minnebo.

Les non-Belges sont plus sereins

Il est intéressant de noter que les non-Belges sont plus sereins face à la vieillesse. Ils sont davantage convaincus qu’ils seront suffisamment aidés en cas de problèmes de santé, principalement par le cercle de la famille et des amis. Ils s’attendent notamment à ce que leurs propres enfants jouent un rôle plus actif.

Les maisons de repos ont mauvaise réputation

Les soins à domicile et les modes de vie alternatifs gagnent en importance. Les maisons de repos, quant à elles, ont surtout mauvaise réputation. 7 personnes âgées sur 10 espèrent ne jamais les connaître. Chez les non-Belges, ce pourcentage est encore plus élevé. Les plus de 80 ans ou les personnes qui connaissent déjà quelqu’un en maison de repos sont généralement moins négatifs.

« Il y a manifestement un problème de perception », déclare Jurgen Minnebo. « C’est aussi le dernier choix que les gens n’envisagent que lorsqu’ils sont déjà fragilisés. C’est une étape de la vie que de nombreuses personnes appréhendent. Mais il y a aussi une part d’ignorance, car ils ne savent pas vraiment ce qu’ils peuvent attendre des maisons de repos. »

Cet article a 7 commentaires

  1. françoise jeanne maçon

    Je sais par expérience que dès qu’on se trouve en position de dépendance que la position devient fragile. Dès lors nous devenons manipulables. Rien ne garantit un respect de dignité et protection. Comment finir sa vie dans un environnement respectueux de bienveillant quand on lis « Les fossoyeurs » de Victor Castanet, franchement?

  2. nadia tirtey

    La solitude….avec l’âge et les ennuis de santé…….. pénible.
    Pas assez d’aides. Pourtant, rester chez soi, c’est la meilleure solution
    être en maison de repos….ce n’est plus vivre.

  3. Biname Marie Claire

    Une vision plus négative que lors de la crise covid ! Normal ou plutôt pas normal. La vie a repris son cours mais les familles qui ont étés disloquées et ne se sont jamais remises. Cette crise a permis l’éloignement volontaire – trop dur de s’occuper des siens) la génération précédente préfère VIVRE.
    Beaucoup de voient plus leurs grands-parents ! Effet de société !
    Quand ils passeront le cap de  » l’âge avancé  » ils comprendrons mais trop tard ce qu’ils ont fait subir aux parents – seuls – malades -…….

  4. Vivier Jocelyne

    moi ,j’espére au contraire avoir la possibilité d’ aller en maison de retraite ….car depuis mes 65 ans d’ année en année…je suis gommée …. je n’ai absolument pas peur de devenir vieille , avant le covid, pendant, après je n’ai pas vu des différences ,les soucis ils sont là pour des questions financières et je n’ai plus la possibilité de me faire un petit plaisir …donc être heureuse ,ne veux plus rien dire , la famille est éclatée ,contente que cela va bien selon un petit coups de fil quelques fois par an en autre temps même si ma porte est ouverte …à part le facteur …. et aller vers les autres ….en vitesse surtout ….heureusement que le Net est une fenêtre pour me distraire ….. vous comprenez bien que pour moi ,la maison de repos sera un plaisir

  5. Maucq Christian

    Ce que je craindrais le plus en maison de « repos » (je me reposerai quand je serai mort!) c’est l’infantilisation et l’organisation de festivités et spectacles au contenu intellectuellement médiocre. je pense à ce reportage dans une maison de repos où l’on avait invité le sosie de Johnny Halliday à venir chanter pour les pensionnaires. Au secours!

  6. Marie jans

    Il est vrai que pour nous, séniors, la vie nous apparaît de plus en plus bizarre… On tape les ambulanciers, les pompiers, le personnel soignant… Mais que devient ce monde? Où va-t-on? De plus, lorsque vous perdez en 3 mois et votre mari et votre maman, vous vous retrouvez seul face à bien des problèmes. Heureusement, personnellement, je me débrouille avec internet parce que j’ai travaillé sur ordinateur depuis qu’ils existent. Mais qu’en est-il de ces personnes âgées qui n’y connaissent rien??? Au téléphone? Vous essayez de joindre votre mutuelle « locale » et vous vous retrouvez à l’autre bout de la Belgique. Heureusement j’ai ma maison, mais son entretien coûte parce qu’elle a 45 ans. Nous avons travaillé à 2 durant 48 et 45 ans, et parce que j’ai ma propre retraite on me laisse royalement 455,14€ sur la retraite de mon mari décédé. On nous prend pour des vaches à lait (et je reste correcte) afin de payer ces 59 ministres qui ne sont pas bons à grand chose.

  7. Brigitte

    J’entends souvent dire que la maison de repos est un mouroir. Ce n’est pas entièrement faux puisque c’est l’endroit où l’on case les personnes âgées devenues dépendante.
    J’y ai fait quelques visites et ça ne me plairait pas d’y vivre parce que je n’aime pas l’odeur, parce que j’aime avoir mon intimité, parce que j’aime avoir un animal de compagnie, j’aime me promener dehors, parce que je déteste le bruit et la TV… Et parce que c’est vraiment cher.
    Mon Papa a pu rester chez lui presque jusqu’à sa fin et je trouve que c’est bien mieux comme ça !

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