L’organisme belge de promotion de l’égalité Unia, a mené une nouvelle étude sur la discrimination fondée sur l’âge, en collaboration avec le Panel citoyen Bpact. Comprenez par là que les personnes sont traitées différemment parce qu’elles sont jeunes ou âgées. L’étude révèle que ce problème est beaucoup plus fréquent que nous le pensons.
Une personne sur trois en est victime
Au moins un Belge sur trois déclare avoir été victime de discrimination en raison de son âge au cours de l’année écoulée. Chez les moins de 30 ans et les plus de 70 ans, ce chiffre atteint même environ une personne sur deux. Mais en réalité, tout le monde peut en être victime, quel que soit son âge.
Où se manifeste la discrimination fondée sur l’âge ?
La discrimination fondée sur l’âge est présente dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Plus de 20 % des personnes sont victimes de discrimination sur leur lieu de travail. Cela se produit lors des entretiens d’embauche, en cours de carrière ou lors d’un licenciement. Les jeunes sont parfois considérés comme « peu fiables », tandis que les travailleurs plus âgés ont moins d’opportunités ou sont plus rapidement rejetés.
La discrimination existe également dans le domaine du logement. Les jeunes, en particulier, ont du mal à trouver un logement. Ils sont parfois considérés comme présentant un risque financier. Les gens expliquent qu’ils n’obtiennent pas de prêt, paient plus cher leurs assurances et ont moins leur mot à dire dans les décisions.
Les jeunes comme les personnes âgées ont parfois l’impression de ne pas être pris au sérieux par le personnel soignant. Certaines personnes ne reçoivent pas de traitement parce que l’on estime que leur problème est « lié à l’âge ».
La digitalisation pose un problème majeur
Plus de 30 % des personnes se sentent exclues parce qu’un nombre croissant de services sont exclusivement disponibles sous forme numérique : opérations bancaires, demandes de logement, prise de rendez-vous… 20 % des jeunes éprouvent des difficultés à cet égard. Chez les plus de 70 ans, ce chiffre atteint 40 %. Sans smartphone ou ordinateur, impossible de participer pleinement à la vie sociale.
Discrimination multiple
La discrimination fondée sur l’âge s’ajoute souvent à d’autres formes d’exclusion. Les personnes en situation de handicap, vivant dans la pauvreté , LGBTI+ ou issues de l’immigration sont particulièrement exposées. Les conséquences sont donc encore plus graves.
Quelles en sont les conséquences ?
L’âgisme (discrimination fondée sur l’âge) peut entraîner :
- une baisse de la qualité de vie
- un accès plus difficiles à des droits importants
- une insécurité financière
- une moindre participation à la société
Pourquoi le problème persiste-t-il ?
Selon Unia, la discrimination fondée sur l’âge est souvent invisible. Beaucoup de gens trouvent « normal » de juger quelqu’un en fonction de son âge. De ce fait, l’âgisme est moins facilement reconnu comme une forme de discrimination. Parfois, l’âge est même utilisé pour masquer d’autres problèmes, tels que le racisme ou le sexisme.
