You are currently viewing Les entreprises belges adoptent l’IA et se hissent dans le top 3 européen

Les entreprises belges adoptent l’IA et se hissent dans le top 3 européen

Les entreprises belges adoptent rapidement l’intelligence artificielle (IA). Selon une analyse d’Acerta Consult, basée sur les chiffres d’Eurostat, un quart des entreprises de plus de 10 travailleurs utilisent au moins une application d’IA, soit 80 % de plus que l’année dernière. Cela place la Belgique dans le top 3 européen, juste derrière le Danemark et la Suède.

Cependant, cette intégration rapide de l’IA a également des implications sur le marché du travail. Une étude menée auprès de plus de 500 entreprises belges par Acerta Consult, en collaboration avec Indiville et Bpact, révèle que 23 % des entreprises s’attendent à avoir besoin de moins de personnel en raison de l’IA. En outre, 30 % des employeurs indiquent que leurs collaborateurs auront besoin de nouvelles compétences pour travailler avec l’IA.

La Belgique dans le peloton de tête européen

Avec un taux d’adoption de l’IA de 24,7 %, la Belgique se classe à la troisième place en Europe. Une entreprise sur quatre utilise l’IA au travail. L’augmentation de 80 % en un an illustre la rapidité avec laquelle les entreprises belges adoptent cette technologie.

L’analyse d’Eurostat montre que seuls le Danemark et la Suède ont un taux d’adoption de l’IA plus élevé. La Roumanie (3,1 %), la Pologne (5,9 %) et la Bulgarie (6,5 %) ferment le classement, alors que la moyenne européenne est de 13,5 %.

Les chiffres d’Eurostat montrent également que plus l’entreprise est grande, plus l’IA est intégrée rapidement dans les processus. Nous avons constaté une augmentation de 10 % dans les petites entreprises, de près de 13 % dans les moyennes entreprises et de 18 % dans les grandes entreprises. « L’une des raisons pour lesquelles nous figurons parmi les premiers en matière d’utilisation de l’IA en Europe est que nous nous appuyons sur notre économie de la connaissance. L’IA permet par ailleurs à nos entreprises de défendre et de renforcer leur compétitivité à l’échelle européenne et mondiale », affirme Melina Krantz, experte en matière d’innovation chez Acerta Consult.

L’IA se développe dans tous les secteurs

Bien que l’IA soit plus répandue dans le secteur des services (27,4 % des entreprises), son utilisation connaît également une forte croissance dans l’industrie manufacturière (+52 %) et la construction (+110 %).

Les applications d’IA les plus utilisées en Belgique sont :

  • l’analyse de texte (15,1 %)
  • le traitement du langage naturel (12,7 %)
  • l’automatisation des processus basée sur l’IA (10,3 %)

Les entreprises utilisent donc principalement l’IA pour analyser des textes, générer des textes en langage naturel et automatiser les processus administratifs.

Impact sur le marché du travail

Les progrès de l’IA soulèvent également des questions quant à son impact sur l’emploi. Selon l’étude d’Acerta Consult :

  • 23 % des entreprises s’attendent à avoir besoin de moins de personnel en raison de l’IA.
  • 10 % des entreprises s’attendent à avoir besoin de plus de personnel.
  • 30 % des entreprises ne s’attendent pas à ce que leur nombre de travailleurs change, mais bien à ce que ces derniers aient besoin de compétences différentes.

Les chiffres montrent également que 9 entreprises sur 10 autorisent l’utilisation de l’IA, mais 7 travailleurs sur 10 estiment ne pas disposer de suffisamment de conseils et/ou d’informations à cet effet. De plus, suite à l’entrée en vigueur du nouveau règlement sur l’IA le 1er août 2024, les entreprises doivent suivre des règles claires. Ce règlement souligne l’importance de la transparence, de la sécurité et de l’utilisation éthique de l’IA.

« Le problème se pose généralement lors de tests qui n’ont pas encore fait l’objet de directives officielles et d’une communication claire au sein de l’entreprise. Pourtant, les risques en matière de sécurité et de protection de la vie privée ne doivent pas être négligés, tout comme les restrictions juridiques. Il n’est donc pas judicieux de tester, sans la moindre préparation, des applications d’IA qui, par exemple, génèrent des vidéos (deepfake) et des images artificielles. Pour résumer, l’IA ne doit pas être une fin en soi, mais un moyen d’accélérer certains processus opérationnels ou de faciliter certaines tâches. Les entreprises doivent dès lors choisir les applications d’IA qui peuvent vraiment leur être utiles et qui créent une réelle valeur ajoutée. L’intégration de l’IA dans les entreprises ne peut, par ailleurs, se faire sans politique claire et transparente en la matière », ajoute Melina Krantz.

À propos de l’étude

L’analyse repose sur les derniers chiffres d’Eurostat et sur l’enquête miroir annuelle d’Acerta Consult, menée par Indiville et Bpact auprès de 500 employeurs belges et de 2 700 travailleurs. Les enquêtes se sont déroulées du 17 décembre 2024 au 15 janvier 2025.