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Les Wallons sont préoccupés par la situation de sécurité internationale et préfèrent désormais le PS au MR

L’enquête nationale, l’enquête à grande échelle de la RTBF, VRT NWS, De Standaard, UAntwerpen et l’Université Libre de Bruxelles, menée en collaboration avec le panel citoyen Bpact, révèle que les guerres à Gaza et en Ukraine préoccupent les Belges. Par ailleurs, on constate que le MR perd son avance en Wallonie et s’incline à nouveau face au PS. À Bruxelles, en revanche, la situation reste inchangée un an après les élections.

À propos de l’enquête

L’enquête nationale est une enquête politique annuelle réalisée par la VRT, la RTBF et De Standaard. Pour l’élaboration du questionnaire, le contrôle de la qualité des données, le nettoyage des données, l’analyse et le rapport, ces médias ont collaboré avec l’Université d’Anvers et l’Université Libre de Bruxelles. Depuis cette année, ils font appel à notre panel citoyen Bpact pour les répondants. L’enquête s’est déroulée entre le 3 et le 24 mars 2025 auprès de 2278 Flamands, 2064 Wallons et 1542 Bruxellois. Les résultats ont été pondérés en fonction de l’âge, du sexe, du niveau de formation, de la province et du comportement électoral en 2024 afin que l’échantillon soit représentatif.

La sécurité internationale à l’ordre du jour politique

Dans l’enquête, on a demandé aux répondants d’exprimer dans leurs propres mots le problème majeur auquel le monde est actuellement confronté. Les réponses étaient généralement identiques dans les trois régions du pays.

43 % des Flamands sont préoccupés par la situation de sécurité internationale. En Wallonie, l’inquiétude est encore plus forte (47 %). Les Bruxellois sont un peu moins inquiets : 39 % d’entre eux se disent préoccupés par la sécurité internationale.

Il s’agit d’un résultat notable : en 2024, lorsque l’enquête a également été menée, la guerre à Gaza ou en Ukraine n’apparaissait que très peu dans les réponses.

Plus de la moitié des Belges estiment qu’une invasion russe d’un pays de l’OTAN est « probable » ou « très probable »

Les Belges ressentent clairement la menace russe. 58 % des Wallons considèrent une invasion russe d’un pays de l’OTAN comme « probable » ou « très probable ». En Flandre, ce chiffre est de 53 % et à Bruxelles de 52 %.

Nous sommes un peu moins inquiets pour notre propre pays. 52 % des Wallons pensent qu’une attaque en Belgique est improbable (23 % la considèrent comme probable). En Flandre, ce chiffre est de 58 % (16 % la considèrent comme probable) et à Bruxelles de 59 % (22 % la considèrent comme probable). C’est parmi les électeurs du Vlaams Belang et du PTB que la crainte d’une attaque sur le territoire national est la plus forte.

Le climat revient sur le devant de la scène, la migration disparaît

Le climat et l’environnement reviennent à l’ordre du jour politique. 11 % des Wallons se disent préoccupés. En Flandre, ils sont 16 % et à Bruxelles 14 %. Il s’agit d’une augmentation notable par rapport à l’année dernière.

La migration était un sujet brûlant l’année dernière. Seuls 2 % des Wallons ont cité la migration cette année. En Flandre et à Bruxelles, ce chiffre est de 3 %. Ces dernières années, ce sujet figurait pourtant toujours dans le top 5. Aujourd’hui, la migration est descendue à la 9e place.

Le MR n’est pas récompensé pour sa participation au gouvernement wallon

Grâce à sa large victoire électorale l’année dernière, le MR est présent à la fois au gouvernement régional et au gouvernement fédéral. Pour l’instant, cela ne lui rapporte pas grand-chose. Au contraire, il est le plus mal placé de tous les partis du gouvernement, tant en Flandre qu’en Belgique francophone. Les Engagés, qui coprésident également le gouvernement, sont eux aussi assez mal lotis.

Le PS se maintient au même niveau que l’année dernière. La forte baisse du MR permet au parti socialiste de revenir dans la course. Le PTB-PVDA est le seul parti à progresser significativement.

Plus d’indécis qu’en Flandre

Les indécis sont des électeurs qui sont allés voter aux élections de l’année dernière mais qui hésitent maintenant entre deux partis ou qui n’en aiment aucun. En Wallonie, ils représentent 11 % de l’électorat. C’est plus qu’en Flandre ou à Bruxelles. Le fait que ce groupe soit si important explique aussi en partie le déclin du MR et des Engagés.

Pour l’instant, le MR semble incapable de convaincre ces électeurs. Un peu moins de 20 % d’entre eux déclarent qu’ils envisageraient de voter pour le parti libéral. Pour le PS, Les Engagés et le PTB, ce pourcentage est un peu plus élevé. Cela permettrait au PS de dépasser encore plus le MR.

Des relations inchangées à Bruxelles

À Bruxelles, un an après les élections, et malgré la formation houleuse d’un gouvernement, la situation est pratiquement inchangée. Le MR y reste le premier parti, devant le PTB et le PS.