Bien que le télétravail ne soit plus obligatoire, le Belge souhaite continuer de travailler plusieurs jours par semaine à domicile. C’est ce que révèle clairement une étude d’Acerta, Indiville et Bpact, menée auprès de plus de 2.000 travailleurs : seuls 7 % veulent un retour au bureau à temps plein. Près de 7 sur 10 espèrent bénéficier, même après les assouplissements, d’un régime de travail hybride avec des jours flexibles de télétravail et de présence au bureau. Les employeurs ont tout intérêt à adapter leur politique et leurs contrats à ce nouveau mode de travail, conseille Acerta.
Plus de la moitié favorable à maximum 2 jours par semaine au bureau
Selon l’étude annuelle d’Acerta, Indiville et Bpact réalisée, plus de la moitié des travailleurs belges préféreraient ne pas se rendre plus de deux jours par semaine au bureau. 13 % sont même favorables à une seule journée au bureau et 6 % aimeraient passer au télétravail complet. Seuls 7 % des répondants souhaitent retourner au bureau à temps plein.
Le télétravail, une expérience positive
La crise sanitaire a obligé de nombreuses personnes à télétravailler. Notre étude indique que cette expérience s’est révélée positive pour la plupart d’entre elles. 70 % se disent satisfaites de la façon dont le télétravail a été organisé, 20 % sont même très satisfaites.
Par ailleurs, les répondants notent une plus grande confiance des employeurs et supérieurs à l’égard du télétravail. Les avantages suivants ont aussi été épinglés : un meilleur équilibre travail-vie privée, un impact positif sur l’environnement et une productivité accrue en télétravail. 1 répondant sur 2 dit toutefois avoir l’impression que les sphères privée et professionnelle se confondent, ce qui constitue un point de vigilance important. 73 % des répondants partent du principe que les employeurs continueront d’encourager le télétravail.
Moins de contacts et moins de nouveaux acquis
Bien que le télétravail soit essentiellement vécu comme une expérience positive, il n’est pas sans inconvénients. Ainsi, 6 travailleurs sur 10 affirment apprendre moins à la maison. 8 sur 10 ont moins de contacts avec leurs collègues et près de 6 sur 10 se concertent moins avec leur supérieur. Enfin, 60 % disent prester plus d’heures à domicile qu’au bureau. Les employeurs ont donc intérêt à tenir compte de ces facteurs en élaborant leur politique.
Préférence pour le travail hybride sans jours de télétravail fixes, mais avec prise en compte du type d’activité
Deux tiers des travailleurs revendiquent un système hybride sans règle fixe sur les jours de télétravail. Selon Hannelore Van Meldert, experte RH d’Acerta Consult, le régime de télétravail doit tenir compte du type de tâche à accomplir : « Pour tirer le meilleur parti du modèle hybride – la forme de travail qui allie télétravail et travail au bureau –, il faudrait que le type de tâche soit déterminant dans le lieu de travail. Les tâches synchrones, c’est-à-dire celles qu’on effectue avec des collègues (par ex. un brainstorming), se font de préférence au bureau. Quant aux tâches asynchrones, celles qu’on réalise de toute façon individuellement, elles peuvent très bien se pratiquer à domicile. »
Établir une bonne politique de télétravail et modifier le contrat de travail
Comme l’a révélé l’étude, un peu plus de la moitié des employeurs n’avait prévu ni règles quant au recours au télétravail, ni quotité hebdomadaire ou mensuelle. Mais le télétravail n’étant plus une mesure de lutte anti-covid, il y a lieu de respecter certaines obligations. Tout d’abord, le télétravail requiert la rédaction d’un avenant au contrat de travail. Il vaut également la peine d’adopter une politique bien réfléchie sur le travail hybride, qui soit de préférence convenue de manière concertée. Ellen Van Grunderbeek, experte juridique d’Acerta Consult, explique l’importance d’une telle démarche : « L’employeur qui opte pour le télétravail structurel doit, bien sûr, s’acquitter de plusieurs obligations, comme le paiement d’une indemnité de connexion et de communication. Mieux vaut donc bien y réfléchir. Le jeu en vaut la chandelle car, s’il est bien organisé, le travail hybride peut rendre les collaborateurs heureux et séduire les candidats potentiels. »
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