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Les personnes très instruites considèrent que le climat est un enjeu important sans adopter toutefois un mode de vie durable

Comme l’année dernière, Bpact a participé à l’élaboration de la nouvelle édition du Sustainapoll, une enquête sur la durabilité menée par AMS, Indiville, Bigtrees et Bpact auprès de 1000 Belges. Il en ressort notamment que les personnes très instruites considèrent le climat et l’écologie comme étant importants, sans toutefois modifier leur comportement en conséquence. Le contraire s’observe chez les personnes moins qualifiées.

Le climat et l’écologie sont une priorité absolue

Le climat est une priorité absolue pour de nombreux Belges. Seuls les soins de santé et l’enseignement sont considérés comme étant plus importants. L’enquête montre également que les diplômés de l’enseignement supérieur en mesure de joindre les deux bouts sont plus préoccupés par le climat que les personnes moins instruites tenues à un budget serré.

Les personnes qui peinent à boucler leurs fins de mois sont plus enclines à faire des choix durables

Même si les personnes très instruites prennent à cœur les enjeux climatiques, elles n’adoptent pas toujours un mode de vie durable, que ce soit dans la façon de se déplacer, de cuisiner ou dans le choix de la destination de vacances… En revanche, selon l’étude, les Belges qui peinent à joindre les deux bouts font plus régulièrement des choix écologiques, souvent par nécessité, en raison des retombées financières. Par exemple, baisser le chauffage d’un degré, raccommoder les vêtements ou éviter au maximum le gaspillage alimentaire.

Cette constatation est loin de surprendre Wannes Van Giel de Bigtrees. « Nous sommes toujours plus nombreux à prendre l’avion même si nous sommes conscients de sa nocivité pour l’environnement. Notre cerveau dispose de toutes sortes de mécanismes pour se justifier. Je mange végétarien une fois par semaine, alors je peux prendre l’avion. C’est humain. »

Faut-il appliquer un principe de pollueur-payeur ?

À première vue, on pourrait conclure que pour amener les personnes instruites à adopter des alternatives durables, il faudrait rendre les choix polluants plus coûteux forçant ces dernières à mettre davantage la main à la poche. Selon Jan Beyne, d’AMS, ce n’est pas la solution. « Si vous rendez quelque chose plus cher, vous privez les gens d’opportunités. La prudence s’impose donc. »

M. Van Giel partage également ce point de vue. Selon lui, la motivation ne manque pas. De nombreux répondants ne savent tout simplement pas si leur choix est écologique ou non. Et ajoute : « De nombreuses personnes sont prêtes à payer plus pour du chocolat durable. Mais face à la pléthore de labels et de certificats, les consommateurs en perdent leur latin. »

Mettre fin aux publicités trompeuses en matière de durabilité

Pour éviter la confusion, le Parlement européen a approuvé en début d’année toute interdiction de  publicité trompeuse dans ce domaine. « Nous constatons parfois que la durabilité n’est pas un argument de poids pour l’achat d’un produit, à la différence de la réparabilité ou de la saisonnalité », ajoute M. Van Giel. « Les consommateurs seront davantage convaincus si vous associez la durabilité à la santé ou, oui, à un avantage financier. Il reste à mieux communiquer sur ce point. »

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